Là où la douceur capillaire devient une tradition familiale, une tradition qui lie mère et fille

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Première Partie: L’épreuve des tresses douloureuses

Pendant mon enfance, ma mère avait pris la décision de raser les cheveux de ses filles jusqu’à ce qu’elles atteignent la classe de seconde, bien que la véritable raison de cette décision reste inconnue.

Elle prétendait que cela nous aiderait, ma sœur et moi, à nous concentrer sur nos études, mais je doutais que ce fût la vraie raison. Ce rituel de rasage débutait dès la classe de la sil.

Ainsi, de la petite section à la grande section de la maternelle, nous avions droit à des tresses de temps en temps et à des coiffures spéciales le jour de la fête de fin d’année scolaire.

Lorsque je suis arrivée en classe de troisième, la réussite de mon Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) devenait une motivation supplémentaire, car cela signifiait que je pourrais enfin laisser pousser mes cheveux l’année suivante.

Le jour des résultats, avec une appréhension palpable, je me suis approchée du tableau affichant les résultats, et là, j’ai vu mon nom : j’avais enfin réussi mon BEPC.

Une autre raison de célébrer était que je pouvais enfin laisser mes cheveux pousser et réaliser toutes les coiffures dont j’avais toujours rêvé. Bien que je ne me coiffais pas souvent, je savais tout de même comment le faire.

Pendant les grandes vacances, qui servaient de transition vers la nouvelle année scolaire, j’ai appris une nouvelle qui m’a bouleversée.

Mon oncle, chez qui je vivais à l’époque, avait catégoriquement refusé de me laisser laisser pousser les cheveux et de me faire tresser. Cette nouvelle m’a non seulement rendue en colère mais aussi frustrée.

J’étais en colère parce que ce que j’attendais tant venait d’être rejeté, et ma frustration provenait du fait que la promesse de ma mère avait été brisée.

J’ai fondu en larmes, me demandant pourquoi cela m’arrivait à moi. Ce moment tant attendu venait d’être ruiné. Cela montre encore une fois l’impact de nos cheveux sur notre identité.

Après des négociations, mon oncle a finalement donné son approbation, et j’ai dit adieu aux multiples rendez-vous chez le coiffeur et à la tondeuse.

Il est important de noter que mon rituel « beauté » impliquait des visites chez le coiffeur toutes les deux à trois semaines.

J’étais donc en transition pour changer mon rituel beauté et j’ai dit adieu à la tondeuse.

Pendant les vacances, j’ai laissé mes cheveux pousser et j’ai commencé l’année avec une coiffure dont je ne me souviens plus, peut-être des « macabos »? Peut-être, je ne sais vraiment plus.

Les « macabos » sont des coiffures avec une série de petites, moyennes ou grandes sections généralement carrées, serrées contre le cuir chevelu grâce au fil à tresser, parfois en motifs complexes.

« Fais attention à ce que tu souhaites », dit-on souvent. Les conséquences d’un souhait réalisé ne sont pas toujours celles que l’on anticipe, et parfois, obtenir ce que l’on veut peut avoir des répercussions inattendues ou indésirables.

Je ne savais pas ce que je souhaitais, j’avais oublié la souffrance qui venait avec les tresses car, petite, on m’avait fait des tresses quelques rares fois, et quelque part, j’avais oublié la douleur que je ressentais lorsqu’on me coiffait.

Te souviens-tu des tresses douloureuses des dimanches après-midi?

Nos mères mettaient du cœur à l’ouvrage pour soigner nos cheveux.

Cependant, malgré leur bonne volonté, l’ignorance et le manque de savoir-faire engendraient souvent de la douleur, une douleur qui me faisait appréhender le coiffage.

La douleur ressentie lorsque le peigne glissait sur le cuir chevelu, cette sensation de brûlure lorsqu’on insistait sur la même zone pour tracer une raie parfaite.

Parfois, le peigne repassait tant et si bien que mon cuir chevelu pouvait en venir à saigner.

Cette douleur vive qui me faisait sursauter et me lever du tabouret à chaque passage forcé du peigne, démêlant péniblement les nœuds de la racine jusqu’aux pointes.

La crainte de ce moment était telle que la simple anticipation de la douleur me faisait réagir au moindre mouvement du peigne. Je me retrouvais vite remise en place sur le tabouret, prête pour la suite du rituel.

‘Coiffure’ était un mot qui suffisait à m’effrayer. C’est ce que je vivais tous les week-ends ou tous les deux week-ends.

On me donnait toujours un ultimatum de raser mes cheveux quand je me plaignais ou encore quand je faisais les grimaces durant les tresses. Et vu que j’avais tant attendu ce moment, je tenais à garder mes cheveux et donc je supportais en silence…

Salut ! C’est Sandra

En tant qu’experte du cheveu crépu afro, je m’engage à accompagner les femmes noires dans leur transformation capillaire. Mon rôle est de les aider à surmonter leurs défis capillaires, à revendiquer leur beauté naturelle, tout en renforçant leur confiance et estime personnelle. Mon objectif est de guider des femmes comme toi à sublimer leur chevelure, à magnifier leur couronne chaque jour, et à les encourager à arborer leur beauté naturelle en toute liberté.

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